Portrait de Jean BEAUVOIR, philatéliste "anglois"

 Depuis quand collectionnes-tu les timbres : J’ai commencé une collection de timbres en 1942, (il y a donc 80 ans !) c’était la guerre et j’avais 9 ans ; je vivais avec ma mère et une tante dans une toute petite ferme d’Auvergne, à 700 mètres d’altitude, et mon père était prisonnier de Guerre en Autriche. J’ai été initié aux timbres par deux « Grands » de 14 ans à l’école communale. Ma collection était très limitée et le catalogue Thiaude était notre référence. Je me souviens de l’admiration que j’avais pour deux timbres émis en 1937, «La Victoire de Samothrace ». 

 

 

 

 

 

 

 

N°354 Y&T, émis le 20/08/1937 et retiré de la vente le 16/11/1938, tirage 150 000 exemplaires. Création d'Antonin Delzers, imprimé en taille-douce

 

 

 

 

 

 

N°355 Y&T, émis le 20/08/1937 et retiré de la vente le 16/11/1938, tirage 150 000 exemplaires.

Création d'Antonin Delzers, imprimé en taille-douce

Ils me faisaient rêver, mais je n’avais aucune possibilité de les avoir. Et puis il y avait Victor Hugo et La Fontaine dont nous avions appris des poésies en classe. J’avais, par quel hasard, un timbre tchèque, et c’était émouvant d’avoir un timbre d’un pays lointain occupé, comme la France, par les nazis.

Quels étaient les premiers timbres qui composaient ta collection ? Le moulin de Daudet a été l’un des premiers timbres de ma collection en  dehors des timbres courants, types « Maréchal Pétain », « Paix » ou « Semeuses ».

Quels sont tes premiers timbres achetés au bureau de poste et en quelle année ? En 1945, j’ai commencé à acheter des timbres au bureau de poste, les «Mariannes » de Dulac, « Mariannes » de Gandon, « Arc-de-Triomphe »….

Mais dès la rentrée scolaire de 1946,j’ai été en pension et pendant  les années de Lycée, les timbres ont été un peu négligés. Puis j’ai fait mon service militaire, en Allemagne donc loin des bureaux de Poste Ensuite j’ai travaillé pendant une dizaine d’années dans un bureau d’étude, et j’avais un collègue philatéliste qui achetait pour moi les timbres dès leur parution, mais je me contentais de les classer dans des pochettes annuelles. Je suis ensuite rentré à l’Education Nationale, après concours, j’ai changé de région, et j’ai pris ma retraite en 1993.

Pourquoi collectionnes-tu les timbres ? C’est seulement à la retraite que je suis redevenu philatéliste, en organisant une collection de timbres de France, essentiellement des neufs, et une collection de timbres d’Europe, essentiellement oblitérés. J’aime découvrir dans un nouveau timbre un monument, un site, un personnage, une fleur , un animal ou un moyen de transport. Trouver une représentation de Marie Curie sur un timbre polonais, de Pasteur chez les roumains est un vrai plaisir. D’autre part j’ai toujours aimé classer. Les échanges avec des correspondants de langue française étaient souvent difficiles et peu productifs au début. Mais j’ai appris a utiliser un outil informatique Colnect, et j’ai de bons résultats. J’ai échangé en moins d’un mois 550 timbres avec un Grec ,un Slovène, un Lituanien et un Belge.

Que collectionnes-tu ? Ma collection comprend actuellement 8 000 timbres différents de France et 62 000 timbres d’Europe. Pour faire des échanges, je dispose de 700 timbres différents de France, dont certains en multiples exemplaires, et 21 000 timbres différents d’Europe.

Quelles sont tes plus belles pièces ? Je n’ai pas de timbres à très grosse côte, mes plus belles pièces sont des timbres français des années 1925 à 1940 comme le « Pont du Gard » ou « Le Sourire de Reims ».

 

As-tu adhéré à une autre amicale philatélique avant d'être à l'A.P.V.A. ? Membre de l’amicale depuis ? Il se trouve que je n’ai jamais adhéré à un club de philatéliste avant.

Membre de l’amicale depuis ? Courant 2020 car j’ai trouvé une bonne ambiance à l’APVA, (Amicale Philatélique de Villeneuve-lez-Avignon & Environs) et j’en suis le doyen des membres actifs.